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Les Facteurs qui Contribuent
à la Négligence et à la
Maltraitance Infantiles
La recherche a mis en avant une
série de facteurs de risque ou d’attributs habituellement
associés à la maltraitance. Les enfants vivant dans des
familles et dans des environnements où ces facteurs sont
présents, ont une plus grande probabilité d’être exposés à
la maltraitance.
Une meilleure compréhension des
facteurs de risque peut aider les professionnels de la
petite enfance et les familles à identifier les situations
de maltraitance et les situations à haut risque, afin de
pouvoir intervenir de la façon la plus appropriée qui soit.
Toutefois, il faut souligner que bien que certains facteurs
soient présents dans les familles qui connaissent des cas de
maltraitance, cela ne veut pas dire pour autant que la
présence de ces facteurs débouchera forcément sur de la
maltraitance ou de la négligence.
Les facteurs associés à un risque accru de maltraitance
infantile sont souvent regroupés selon les catégories
suivantes:
-
facteurs parentaux ou liés aux adultes responsables
-
facteurs familiaux
-
facteurs infantiles
-
facteurs environnementaux
-
facteurs de risque par type d’abus
1. Facteurs
parentaux ou liés aux adultes responsables
-
Caractéristiques de
la personnalité/Santé mentale
Aucun recensement précis des
caractéristiques ou des traits de la personnalité n’a pu être établi pour
définir le profil des parents ou des responsables qui commettent des actes de
maltraitance. Certaines caractéristiques cependant, ont été identifiées dans le
cas des individus qui commettent des actes de maltraitance physique ou de
négligence. Ces dernières incluraient la mauvaise estime de soi, la croyance
selon laquelle les événements seraient déterminés par la chance ou par des
forces extérieures hors de tout contrôle personnel, le faible contrôle de ses
impulsions, la dépression, l’anxiété, et le comportement antisocial.
-
Passé de
maltraitance
Bien que les estimations
varient, la littérature scientifique sur la maltraitance infantile indique que
certains des parents ou gardiens abuseurs ont été eux-mêmes victimes de
maltraitance infantile ou de négligence. Des études suggèrent qu’environ un
tiers des individus maltraités durant leur enfance infligeront de mauvais
traitements à leurs enfants, contribuant ainsi à la perpétuation du cycle de la
maltraitance. Les enfants auxquels de mauvais traitements sont infligés ou qui
sont témoins de violence entre leurs parents ou de la part de gardiens, peuvent
développer des comportements violents et apprendre également à justifier de tels
comportements.
-
Abus de Substances
illicites
Des études établissent un
lien probable entre abus de substances illicites et matricide infantile. L’abus
de substances illicites pourrait être un facteur contribuant à un ou deux tiers
des cas de maltraitance infantile recensés dans le système de protection de
l’enfance. Le nombre et la complexité d’autres occurrences familiales rendent
souvent difficile la compréhension de l’impact de l’abus de substances illicites
sur la maltraitance infantile.
Au cours de la décennie précédente, l’exposition prénatale du fœtus aux drogues
et à l’alcool durant la grossesse, et ses conséquences potentiellement négatives
sur le développement, a été épinglée comme préoccupante. Chaque année aux
États-Unis, on estime le nombre de nouveaux-nés qui ont été exposés aux drogues
et à l’alcool entre 550 000 et 750 000.
-
Approches de
l’éducation familiale
Des attitudes négatives à
propos du comportement d’un enfant et une connaissance erronée sur le
développement des enfants, peuvent jouer un rôle majeur dans la maltraitance
infantile. Certaines études ont découvert que les mères qui maltraitent
physiquement leurs enfants avaient à la fois plus d’attitudes négatives
vis-à-vis d’eux ainsi que des attentes beaucoup plus élevées que la moyenne.
Cela s’accompagne également d’une moins bonne compréhension des normes courantes
en matière de développement. Le manque de connaissance d’un parent sur le
développement normal de l’enfant peut avoir des conséquences telles que des
attentes non réalistes et in fine une punition inappropriée.
Les recherches sur les parents maltraitant ont constaté que ces derniers étaient
plus enclins à appliquer des stratégies disciplinaires strictes plutôt que
d’utiliser des méthodes parentales positives telles que des pauses, le
raisonnement, la reconnaissance et l’encouragement des succès de l’enfant.
-
Parents adolescents
Certaines études sur la
maltraitance physique, plus particulièrement, ont observé que les mères
adolescentes présentaient en général des taux plus élevés de maltraitance
infantile que les mères plus âgées. D’autres facteurs comme le plus faible
statut économique, l’absence de soutien social et les niveaux élevés de stress,
sont susceptibles de renforcer le lien entre mères adolescentes ou jeunes
parents et maltraitance infantile.
2. Facteurs
familiaux
Des situations de vie spécifiques de certaines familles, comme les familles
monoparentales, la violence domestique, et des événements stressants, peuvent
contribuer à l’apparition de maltraitance. Les facteurs familiaux suivants sont
susceptibles de contribuer potentiellement à la maltraitance:
-
Structure Familiale
Des résultats d’études
indiquent que certains enfants vivant avec un seul parent courent un risque plus
élevé d’être confrontés à une maltraitance physique, un abus sexuel et à une
négligence, en regard des enfants vivant avec leurs deux parents biologiques.
Certaines familles monoparentales souffrent également plus fréquemment d’une
situation de revenus en dessous du seuil de pauvreté. On pense que les revenus
plus faibles, l’augmentation du stress associé au poids global des
responsabilités familiales, et les soutiens plus réduits, favorisent le risque
de maltraitance infantile dans des familles monoparentales.
-
Violence domestique
Les recherches démontrent
également que dans 30 à 60 pourcent des familles où l’on constate des actes de
violence maritale, survient également de la maltraitance infantile. Dans les
foyers violents où les enfants peuvent être témoins de violence parentale, ils
pourront également devenir à leur tour victimes de maltraitance physique et être
négligés par leurs parents, qui sont plus centrés sur leur partenaire. Dans ce
cas, les parents peuvent ne pas répondre aux demandes de l’enfant suite à leurs
propres peurs. Même si les enfants ne sont pas agressés, ils peuvent ressentir
les conséquences émotionnelles pénibles de la violence à laquelle ils assistent.
-
Événements
stressants
On estime que le stress joue
un rôle essentiel dans le fonctionnement familial, bien que sa relation exacte
avec la maltraitance n’ait pas encore été totalement établie. Dans de nombreuses
études, la maltraitance physique a été associée à des événements stressants de
l’existence, au stress parental et à l’angoisse psychique. En même temps,
certaines études ont trouvé que les familles qui connaissent des cas de
négligence enregistrent plus de stress dans la vie quotidienne que les familles
non touchées par la négligence.
Il n’est pas clair toutefois de savoir si les parents maltraitant sont
réellement confrontés à plus de stress ou, au contraire, s’ils perçoivent des
événements ou des expériences de vie comme plus stressants. À cela, il faut
ajouter que des situations spécifiques stressantes (perte de travail, maladie,
problèmes maritaux, ou un décès d’un membre de la famille) sont susceptibles
d’exacerber certaines caractéristiques des membres de la famille affectés, en
intensifiant l’hostilité, l’anxiété, ou la dépression. Ces tensions peuvent
aggraver le niveau de conflit et de maltraitance dans la famille.
3. Les facteurs
infantiles
Des facteurs tels l’âge de l’enfant, son développement physique, mental,
émotionnel ou social peuvent augmenter la vulnérabilité de l’enfant face à la
maltraitance.
-
De la naissance à
l’âge de 3 ans
Le pourcentage de cas
rapportés de maltraitance est plus élevé parmi les enfants, depuis la naissance
jusqu’à l’âge de 3 ans. Il décline au fur et à mesure que l’enfant grandit.
Les nouveaux-nés et les jeunes enfants, vu leur petite taille, le début de leur
développement et leur besoin constant de soins, peuvent être particulièrement
vulnérables à certaines formes de maltraitance, comme le Syndrome du Traumatisme
par Secouement et la négligence physique.
-
Handicaps
Les enfants qui présentent
des handicaps physiques, cognitifs et psychiques ont 1,7 plus de probabilités
d’être confrontés à la maltraitance que les enfants sans handicaps.
Les enfants perçus comme « différents »par leurs parents ou ceux qui ont des
besoins spéciaux, des maladies chroniques ou un tempérament difficile sont
souvent plus exposés au risque de maltraitance. Les demandes de soins émanant de
ces enfants peuvent s’avérer lourdes à porter pour les parents. Des ruptures
dans les processus de lien ou d’attachement peuvent survenir, notamment chez les
enfants qui ne répondent pas aux marques d’affection ou qui sont séparés des
parents suite à des hospitalisations fréquentes.
Les enfants avec handicaps sont souvent plus vulnérables à des actes répétés de
maltraitance car ils sont moins en mesure de comprendre le côté inacceptable des
comportements abusifs. En outre, ils ont parfois des difficultés à s’échapper ou
à se défendre face à ces situations d’abus.
4. Facteurs
environnementaux
Les facteurs liés à l’environnement comme la pauvreté ou le chômage, l’isolement
social, et des traits distinctifs de la communauté peuvent amplifier le risque
de maltraitance.
Les facteurs suivants liés à l’environnement sont susceptibles de contribuer à
la progression du risque de maltraitance:
-
Pauvreté et chômage
Bien que la grande majorité
des personnes en état de pauvreté ne maltraitent pas leurs enfants, la pauvreté
peut induire des probabilités de maltraitance, plus particulièrement lorsque la
pauvreté interagit avec d’autres facteurs de risque comme la dépression, l’abus
de substances illicites, et l’isolement social.
-
Isolement social et
soutien social
En
comparaison à d’autres parents, les parents qui maltraitent leurs enfants disent
subir un plus grand isolement, plus de solitude et moins de soutien social.
-
Violence dans les
communautés
Les enfants qui vivent dans
des quartiers dangereux seraient soumis à un risque plus élevé de négligence, de
maltraitance physique et de victimisation sexuelle.
De plus, certaines attitudes sociétales et la promotion de la violence comme
étant la norme culturelle et dans les media, ont été également épinglées comme
des facteurs de risque dans la maltraitance physique.
5. Facteurs de
Risque par Types d’Abus
Certains facteurs de risque sont couramment associés à certains types de
maltraitance.
-
négligence
infantile
-
abus sexuel
-
maltraitance
physique
-
maltraitance
psychique
Plus d’informations (cliquez
ici)
Child Welfare Information Gateway
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